Savon à froid Les infusés : Ma Douce ou le Calendul’Argile

La première recette des Infusés a ouvert dans mon imagination un déferlement d’idées  que je n’aurais pas assez d’une vie pour tout tenter (parce que j’ai une vie à coté dans des journées qui ne font que 24h !)

 

Cette fois, infusion corsée de calendula et macérat de calendula sur huile d’olive, douceur de l’argile blanche à l’apaisant et régénérant calendula.

 

Toujours le calculateur Soapcalc pour l’élaboration de la recette, sugraissage à 9%.

Lessive de soude : infusion corsée de calendula + NaOH en pastilles

Macérat de calendula sur huile d’olive 48%

Beurre de coco 30%

Beurre de karité du Burkina 10%

Huile de ricin 7%

Huile de carthame 5% (il s’agissait juste de terminer le fond d’une bouteille)

 

A la trace, 1 petite cuillère à soupe rase d’argile blanche/kg d’huile, fleurs de calendula séchées broyées.

 

Encore un savon d’une grande douceur à l’utilisation, très soyeux, un de mes préférés.

Je laisse généralement sécher mes savons à froid au moins 6 semaines … plus ils sèchent, moins vite ils fondent, plus la mousse se développe… je fais des batchs de 2 ou 3 kg d’huiles tous les 2 ou 3 mois environ (mais quand je m’y mets j’en fais pendant plusieurs jours !) ce qui permet de varier fréquemment le savon de la salle de bain et de n’être jamais à court.

Prochain infusé non encore réalisé : le camomille… La camomille macère, elle macère, elle macère … Je referai également le feuilles de figuier 

 

 

 

 



La Belle bleue, savon méthode à chaud -ITMHP

Envie de tester un savon à chaud coloré et parfumé… Jusqu’à présent j’avais fait avec beaucoup de succès des savons à chaud avec des huiles non fragiles, sans colorant et sans ajout d’huiles essentielles.

Mais en 2 mots, qu’est-ce que la méthode In The Mould Hot Process, que l’on peut traduire par « procédé à chaud directement dans le moule » ?  Il s’agit d’une cuisson lente au four et à basse température de la pâte à savon coulée en moule.

Cette méthode a pour avantages  d’une part d’accélérer la saponification, pour les pressé(e)s, et d’autre part d’apporter plus de mousse à une recette qui contient une grande proportion d’huile d’olive. Je les trouve également plus lisses que les savons à froid (ça n’en donne pas vraiment l’impression sur les photos parce que j’ai fait un découpage à l’arrache mais il est très lisse et soyeux dans la main)

Inconvénients : il vaut mieux éviter les huiles fragiles qui ne supportent pas la chauffe, certaines huiles essentielles également (pour rappel, les HE ne supportent généralement pas la chauffe, au risque d’être dénaturées.) On évitera également l’ajout d’ingrédients qui vont participer à la montée en température du mélange, comme les sucres (miel, laits, sucre…) qui risquent de faire brûler le savon à la cuisson.

J’ai néanmoins testé avec l’huile essentielle de lavande dont l’odeur résiste bien d’une part à la soude et d’autre part à un tout petit peu de chauffe (elle n’est pas utilisée ici pour ses propriétés cosmétiques et médicinales mais uniquement pour le plaisir olfactif… si tant est que l’on aime son odeur).

Cette recette est quasi identique à celle du Presque Castille déjà publiée (mêmes ingrédients mais en proportions différentes).

Procédé de ma cuisson : température du four 50°C pendant 2h30 à 3h (selon la grosseur de mes moules, entre 800g et 1kg), j’éteins ensuite le four et je laisse porte fermée toute la nuit. Découpage le lendemain et séchage une semaine… Ou plus selon l’urgence.

Pour cette recette j’ai utilisé le calculateur Soapcalc, de la lessive de soude du commerce (magasins de bricolage, rayon brico du supermarché…) concentrée à 30% et un ratio eau/huiles pour surgraissage à 9%.

Huile d’olive  60%

Beurre de coco 30%

Huile de ricin 5% -> pour booster la mousse de l’huile d’olive

Beurre de karité 5%

J’ai rajouté à la trace l’équivalent d’une cuillère à thé (pour 2000g d’huiles de mon batch ) d’ultramarine bleu – le fameux bleu outremer- +mica bleu dilués dans l’équivalent d’une cuillère à soupe d’huile, 1 cuillère à thé également d’huile essentielle de lavande vraie et quelques fleurs de lavande séchées.

La trace de cette pâte à savon est jaune,  le bleu des oxydes et micas fait virer la pâte au vert de gris… pas de panique, un bleu bien pétant se révèle au cours de la cuisson.

Au final, une mousse douce et sensuelle, une belle odeur de lavande bien présente les premiers jours de séchage mais qui s’atténue  avec le temps pour être plus subtile au bout d’un mois ; la couleur bleu flashy s’atténue également.