Crème pieds avocat-chanvre-menthe

creme pieds menthe citron

Le cahier des charges

Une crème épaisse pour préparer les pieds à l’été, adoucissante et très nourrissante sans être (trop) grasse, de façon à pouvoir sortir de la salle de bain sans faire de glissade. Il me manquait des ingrédients pour refaire ma recette habituelle, j’ai donc aménagé un tout petit peu. Toujours riche en urée pour l’effet kératolytique.

Le choix des ingrédients

La cire d’amande douce, les qualités hydratantes et adoucissantes de l’huile d’amande douce, le coté épaississant en plus.

La cire d’abeille pour ses propriétés adoucissantes, anti désyhdratation et épaississantes.

L’huile d’avocat riche en insaponifiables antioxydants, adoucissants et nourrissant. Une huile que j’adore mais très grasse, elle est à alléger avec une huile au toucher sec ou comme ici, du myristate d’isopropyl.

Le myristate d’isopropyl justement pour alléger le toucher de la crème, indispensable avec l’huile d’avocat si l’on ne veut pas faire un vol plané au premier pas après tartinage.

L’hydrolat de chanvre parce que j’ai voulu remplacer huile d’argan par l’huile de chanvre, avant de me rendre compte que zut, je n’ai plus d’huile de chanvre non plus… Et je suis tombée sur un fond d’hydrolat de chanvre, en me disant que les propriétés hydratantes et régénérantes de l’huile s’y retrouveraient tout de même un petit peu.

L’hydrolat d’ortie piquante et ses propriétés raffermissantes n’a rien de spécifique à faire ici, j’avais un flacon à terminer.

Mise en oeuvre

Phase huileuse

  • Cire d’amande douce 3,5%
  • Cire d’abeille brute 2%
  • Emulsifiant Olivem 1000 (Cetearyl olivate, Sorbitan olivate) 4%
  • Beurre de karité du Mali 13%
  • Huile vierge d’avocat 5%
  • Myristate d’isopropyl 5% (ester d’acides gras que l’on peut remplacer par des cetyls esters – palmitate de cétyl ou du Luz IPP – palmitate d’isopropyl

Phase aqueuse

  • Hydrolat de chanvre 30%
  • Hydrolat d’ortie 15%
  • Glycérine 2%
  • Gel d’aloe vera 5%

Phase 3 (ajouts à froid)

  • Urée 15%
  • Conservateur selon recommandations du fabricant. Ici, Cosgard (INCI Benzyl alcohol, Dehydroacetic acid, aqua) 0,8%
  • Huiles essentielles de citron et de menthe poivrée. Pour 150 gr de cette recette, 10 gouttes de chaque.
  • Une micro pointe de couteau d’oxyde vert pour la couleur.

(Recette faite à la Naturalis)

Verdict

Crème épaisse et moelleuse, bon glissant, laisse le peton doux et non gras mais un brin trop cireuse…

creme pieds menthe citron2



Huile-sérum visage peaux sèches et matures

Sérum huileux précieux

Cahier des charges

j’aime bien, parfois, faire des copies ou m’inspirer de ce qui se fait chez les marques célèbres. Je suis (re)tombée il  y a peu sur le site de la marque américaine Fig and Yarrow. Jolis produits, packaging sobre et classieux. J’ai donc fait en modifiant légèrement leur recette en fonction des ingrédients dont je disposais.

Choix des ingrédients

INCI Fig and Yarrow Facial Serum

Rosa rubiginosa (rosehip), squalane (from olive), Limnanthes alba (meadowfoam) seed, Simmondsia chinensis (jojoba), Corylus avellana (hazelnut), Argania spinosa (argan), Prunus domestica (plum) kernel, Punica granatum (pomegranate), Oenothera biennis (evening primrose), Tocopherol (vitamin E, non-GMO), Rosmarinus officinalis (rosemary) leaf extract, essential oils of: Rosa damascena (rose), Santalum spicatum (sandalwood), Boswellia carteri (frankincense), Vetiveria zizanioides (vetiver), Daucus carota (carrot seed).

Ma recette adaptée

(j’ai modifié également les proportions en fonction de ce dont ma peau a besoin, je n’ai pas cherché à faire une huile tout public) ; je n’ai pas non plus pesé les ingrédients, ils sont néanmoins ci-dessous dans l’ordre décroissant, sachant que la quantité de la 1ère huile ne dépasse pas 20% dans ma recette.

Huile de rose musquée (rosa rubiginosa)
Huile de meadowfoam (limnanthes alba)
Huile de jojoba (simmondsia chinensis)
Huile de noisette (corylus avellana)
Huile d’olive (olea europaea) en remplacement de squalane que je n’avais plus
Huile de noyau d’abricot (prunus armeniaca) en remplacement de l’huile de noyaux de prune (prunus domestica) dont je ne voulais pas l’odeur de frangipane (très gourmande) dans mon sérum
Huile d’onagre (oenothera biennis)
Huile de pépins de figue de barbarie (opuntia ficus indica) à la place de l’huile de pépins de grenade (punica granatum)
Huile de pépins de cassis (ribes nigrum) parce que je l’aime bien dans les soins anti-âge.
Vitamine E (tocopherol)
Huiles essentielles de rose, ciste, carotte et hélychrise, au lieu de rose, santal, encens et carotte de la version originale.

Rien qu’avec l’huile de figuier de barbarie et les huiles essentielles de rose et d’hélychrise, ça en fait un sérum ultra précieux !
Heureusement que la rose couvre l’odeur de la carotte, parce qu’entre l’odeur astringente de la ciste, et celle de la carotte, ça n’était pas gagné !

Verdict

J’adore les sérums huileux. J’en applique 3-4 gouttes le soir en léger massage, réchauffées dans la paume des mains, idem le matin sous ma crème de jour (dont il faudra d’ailleurs que je publie la recette).

Ce sérum pénètre rapidement sans laisser de film gras du tout, ma peau est très contente.

serum huileux peaux matures



Chantillys de karité : karité-coco et karité-mangue

Chantilly de karité-beurre de mangue et huile d'argousier (fruit)

Chantilly de karité-beurre de mangue et huile d’argousier (fruit)

Cahier des charges

Une envie depuis quelques mois de revenir à des mélanges simples couplée à une flemme immense à l’idée de concocter des émulsions multi-ingrédients. Une envie donc de revenir aux chantillys de karité que je faisais il y a quelques années et que j’avais bien vite abandonnées pour plus de sophistication.

Pour nos peaux sèches à tendance eczémateuse si pas nourries, pour toute la famille, pouvoir s’en servir comme crème pour les mains donc pas grasse et de pénétration rapide.

Choix des ingrédients :

Deux chantillys, sur un même principe : karité-coco, grand classique, et karité-mangue.

Beurre de karité

parce qu’une chantilly de karité sans karité, hu hu hu hu … ça n’est pas une chantilly de karité, on est d’accord ! Pour ses propriétés anti-inflammatoires et anti-gratouillis, nourrissantes et hydratantes y compris pour les cheveux. C’est un ingrédient que je mets dans quasiment tous mes produits destinés aux corps (je suis tombée dedans quand j’étais petite, il  y a aussi un coté madeleine de Proust !) Karité brut du mali, cette fois. Il s’avère être moins jaune, un peu plus gris que le karité du Burkina que j’utilise habituellement.

Huile de coco

pour son odeur (non, ce n’est pas vrai, je déteste l’odeur de la noix de coco mais pour ceux qui aiment ça fait coup double) très hydratante et nourrissante également, peau et cheveux.

ou

Le beurre de mangue

très hydratant, adoucissant, régénérant.

Le gel d’aloe vera

cicatrisant et apaisant. De plus, la texture gel allègera l’ensemble et apportera un meilleur étalement.

Huile d’argousier (pulpe)

cicatrisante, régénérante, anti-infectieuse et adoucissante, riche en carotènes (attention au t-shirt blanc enfilé dès tartinage !) Utilisée donc aussi pour la teinte orange qu’elle apportera à la chantilly version beurre de mangue (c’est important aussi, la couleur qui joue sur notre imaginaire et notre mémoire !)

Huile de sésame,

tout comme le beurre de karité et l’huile de coco, riche en insaponifiables régénérants. L’huile de sésame, dans cette recette, a également l’avantage d’apporter son toucher sec

Huile de noyau d’abricot,

nourrissante et restructurante.

Une touche de dicaprylyl carbonate pour plus de glissant et alléger le toucher gras du bestiau.

Verdict

Deux chantillys à base de karité-mais-pas-que, parfaites pour les crémages du matin, du soir, des mains, des pieds, des cheveux, en masque avant shampooing, en ce que tu veux, à tout faire et pas (trop) grasses ! Bref, un must-have. Je regrette toutefois de n’avoir jamais assez la patience de fouetter suffisamment longtemps de façon à ne plus sentir les grains de karité. ça ne me dérange pas, ils fondent rapidement au contact de la peau. Vous pouvez utiliser du karité nilotica pour éviter ce désagrément (mineur) si les grains vous chafouinent.

Chantilly karité-beurre mangue-argousier

Chantilly karité-beurre mangue-argousier

Mise en oeuvre

50% beurre(s)

25% gel d’aloe vera

25% huiles légères

Commencer par fouetter au fouet électrique le beurre de karité à température ambiante, jusqu’à une consistance bien onctueuse et quasi dépourvue des petits grains du karité. On s’amuse avec le fouet « un certain temps »…

Mettre une dizaine de minutes au congélateur et fouetter à nouveau le mélange durci. Une fois obtenue la consistance souhaitée (pas encore tout à fait chantilly mais presque), introduire lentement tout en continuant à fouetter (comme dans une mayonnaise) le gel d’aloe puis les huiles.

Mettre à nouveau 10 mn au congel et fouetter quelques petites minutes.

Mettre en pots désinfectés.

Selon les huiles utilisées, mettre de la vitamine E si elles sont fragiles. Ne vous affolez pas si le mélange ne « chantille » pas immédiatement tel que sur la photo, l’effet  mousseux « crrr crrrrr » apparaitra quelques heures plus tard.

Karité-coco

40 % beurre de karité

25% gel d’aloe vera

10% dicaprylyl carbonate

25% beurre/huile de coco

Vous remarquez que dans cette recette je n’ai pas respecté à la lettre les proportions, c’est parce que le beurre de coco est semi-beurre semi-huile selon la température, on peut jouer avec les proportions sans toutefois baisser la quantité de beurres durs en dessous de 45%.

Karité-mangue-argousier

25% beurre de karité

25% beurre de mangue

25% gel d’aloe vera

10% Hv noyau d’abricot

5% hv sésame

5% hv argousier

5% dicaprylyl carbonate

Je ne conserve pas au frigo le pot entamé, la chantilly ne retombe pas pour autant mais elle ne dure pas très longtemps !

 

 

 



Camomillette, crème corps apaisante et anti-grattouille peaux très sèches

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Le cahier des charges

Une crème corps qui fasse aussi bien pour la grenouillette que pour moi (et éventuellement le reste de la famille), une crème pour les mains, le corps… Bref, une crème à tout faire à tout moment de la journée. Ça aurait pu être une affaire simple, une crème simple, pas grasse et basta. Mais non, l’impératif majeur étant que nos peaux sont sujettes aux dartres, notre dermatite atopique, vieille amie de la famille qui se rappelle à notre bon souvenir dès que nos peaux ne sont pas hydratées en conséquence. Il fallait donc une crème qui hydrate, qui apaise et qui nourrisse, tout ça sans trop de gras riche parce que cet été il a fait chaud !

Choix des ingrédients

L’urée, bien sûr, parce que l’urée est la meilleure alliée des peaux à tendance atopique ou eczémateuse elle est incontournable dans cette crème. Le beurre de murumuru pour sa fonction nourrissante et son toucher sec. Le plantain est également un ingrédient que j’utilise beaucoup, soit en macérat (maison) soit en extrait glycériné soit les deux ensemble. J’ai accompagné d’un macérat aux deux camomilles anti-inflammatoires (camomille allemande- matricaria recutita, ou camomille matricaire, ou petite camomille – et camomille romaine –Chamaemelum nobile) sur huile d’olive également. On peut s’étonner de la présence de l’alcool de lanoline, un dérivé de la lanoline traditionnellement connue pour être allergisante. Il se trouve paradoxalement que ce dérivé  de lanoline fait du bien en cas de peau sèche sur peau saine.  En revanche, je l’exclue des produits destinés à traiter un eczéma lorsque la peau est lésée. J’ai testé également le myristate d’isopropyl qui est un ester d’acide gras émollient d’origine végétale qui apporte un toucher sec et fin aux émulsions dans lesquelles il est introduit.

Verdict

Une crème de consistance que j’appelle mollette (elle a la consistance de la Nivea Soft©), aspect brillant, couleur beige clair. Elle glisse bien à l’étalement. L’odeur est herbacée, typique de l’herbe coupée.

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Phase huileuse (28%)

Alcool de lanoline 1%
Emulsifiant VE (glycéril stéarate)  5%
Beurre de murumuru 5%
Macérat de plantain 7%
Macérat de camomille 3%
Myristate d’isopropyl 7%

Phase aqueuse  (68,7%)

eau de source 12%
Emulsifiant MF (sodium stearoyl lactylate) 0,7%
extrait glycériné de plantain 4%
hydrolat de bleuet 52%

Phase 3 (à froid)

Vitamine E 0,2%
Urée 2,5%
Conservateur selon les indications du fabricant. Ici, Naticide à 0,6%



La crème des familles

(photo à venir)

Le cahier des charges

Une crème pour le corps, dont toute la famille pourra se servir. Une crème épaisse, qui ne colle pas, qui ne laisse pas de film gras, sans trop d’odeur, qu’on puisse utiliser sur les mains également. Bref, LA crème familiale à tout faire, peaux sèches de préférence.

Le  choix des ingrédients

L’urée pour ses vertus ultra-hydratantes, le beurre de cacao pour son coté nourrissant et non gras, néanmoins filmogène et protecteur, l’huile de lin pour sa forte proportion d’Oméga 3. Du palmitate de cétyl juste pour améliorer le glissant.  Et basta. Tout simple.

Verdict

Une crème riche, épaisse, qui pénètre rapidement, qui laisse la peau très douce. Une crème faite au pifomètre avec les ingrédients que j’avais sous les yeux au moment de ranger après un atelier. Je me suis rendue compte que j’aurais pu rajouter du gel d’aloe vera… Mais elle est très bien comme ça. J’ai mis la dose maximale de conservateur, même si elle est conditionnée en flacon pompe, tout simplement parce que j’en ai fait une grande quantité et je souhaite qu’elle se conserve un certain temps dans la salle de bain (500 ml… Oui, nous sommes une grande famille ! )

Phase huileuse (35%)

palmitate de cetyle 4%
beurre de cacao 13%

huile de lin  10%

cire émulsifiante n°3 8%

Phase aqueuse (61%)

eau 61%

Phase 3 (4%)

Urée 2%

allantoïne 1%

conservateur 1%

 



La belle endormie, crème riche de nuit

Labellendormie

Le cahier des charges

Une crème de nuit riche, bien cocooning, une crème qui laisse la peau douce au réveil et qui contient de l’huile d’onagre (parce que c’est l’huile préférée de ma peau pour la nuit). Je voulais également placer mon huile de ximenia, épaisse et collante comme de l’huile de ricin ainsi que la lanoline végétale, soyons fous ! Une crème pas trop grasse bien entendu, avec un bon glissant.  Ni huiles essentielles ni fragrance, pas envie.

Choix des ingrédients

J’ai donc misé sur des ingrédients qui atténuent l’effet gras des 3 premiers : l’huile de carthame pour son toucher sec et son effet relipidant, le dicaprylyl carbonate pour sa faculté à atténuer le coté gras des huiles et pour le glissant qu’il apporte, le palmitate de cétyle pour le glissant également.

Les hydrolats de carotte et de menthe poivrée ont été choisis pour leur effet sur les peaux ternes et les extraits de plantes (Edelweiss et rose) comme actifs anti-âge.

Verdict

Bingo ! Une crème épaisse quoiqu’un peu « mollette » à mon goût (j’aurais voulu une texture plus dense), bien brillante, excellent étalement, pas de sensation de gras ni de film gras à l’application sur ma peau déshydratée et sèche. Au matin, une peau rebondie qui ne tire pas. Au niveau de l’odeur, c’est l’huile d’onagre qui ressort.

Peut également servir de crème de jour en période de grands froids.

Phase huileuse (27%)

  • Huile de ximenia   3%
  • Huile d’onagre       5%
  • Lanoline végétale    2%
  • Dicaprylyl carbonate 4%
  • Huile de carthame  4%
  • Emulsifiant Végémulse (Cetearyl alcohol and cetearyl glucoside)
  • Palmitate de cetyle  2%

Phase aqueuse (68%)

  • Hydrolat de carotte 18% (ne pas chauffer, rajouter au mélange gomme-urée-eau)
  • Hydrolat de menthe poivrée 19% (idem ci-dessus)
  • eau de source 30%
  • gomme d’acacia 1%
  • urée       2%  (à diluer dans l’eau chaude avec la gomme)

Phase 3 : actifs et conservateurs (5%)

  • Vitamine E   0,2%
  • Conservateur selon les indications du votre (ici, Cosgard à 0,6%)
  • Extrait CO2 rose 1%
  • Extrait edelweiss  1,2%

Mode opératoire

Désinfecter votre plan de travail et stériliser/désinfecter tous les ustensiles dont vous vous servirez.

Faire chauffer la phase huileuse et la phase aqueuse (sauf les hydrolats) dans des récipients séparés. Lorsque la phase aqueuse est suffisamment chaude, mélanger et ajouter les hydrolats une fois que le gel est formé avec la gomme d’acacia.  Y ajouter la phase huileuse, mélanger jusqu’à refroidissement, ajouter les ingrédients de la phase 3 en continuant de mélanger Intimement.

Mettre en pots stériles, étiqueter, dater. La DLU est celle indiquée pour votre conservateur.