Savon l’Affreux

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Il aurait pu s’appeler La beauté cachée des laids. Non non, ne niez pas, il n’est vraiment pas beau. Mais ce n’est pas grave, il fera bien son job de savon, au final, c’est bien ce qu’on lui demande (je me console comme je peux !)

Le figuier du jardin n’a jamais autant produit que  cette année. Tardivement. A tel point que nous avons  cru qu’il boudait, contrarié qu’il était suite à la drastique coupe de printemps que lui avait infligé mon Doux. Mais non, il prenait son temps. Après les compotes de figues, les confitures de figues, les tartes aux figues, les tajines aux figues, les figues croquées fraichement cueillies, je suis tombée sur la recette de Patsch sur Potions et Chaudron qui m’a inspirée plus que de raison !

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Infusion corsée de feuilles de figuier, macérat corsé de feuilles de figuier et feuilles de figuier  au fond du moule pour le motif… je n’y suis pas allée de main morte.

La recette

Huile de coco 30%

Palme (bio & équitable, on ne le rappelle jamais assez) 20%

Feuilles de figuiers macérées dans huile de colza tiède 30%

Feuilles de figuier macérées dans huile de tournesol tiède 20%

Décoction de feuilles de figuier pour un surgraissage à 10%

Une grosse cuillère à café de thé vert matcha

 

Sur ma lancée, d’un optimisme aveugle, j’ai ajouté à la trace une bonne cuillère à café de thé matcha (oui, ce thé en poudre très fine, d’un superbe vert lumineux, qui coûte un bras mais que je trouve imbuvable, et qui ne passe pas non plus dans des cakes ou des muffins !) Je n’aurais peut être pas dû…

Toujours dans le même élan quasi mystique, j’ai coulé ma pâte à savon sur un lit de feuilles fraiches, et recouvert le tout  de feuilles également. Espérant retrouver les jolis motifs nervurés au démoulage.

J’aurais dû anticiper l’effet symbiotique de la pâte à savon riche en soude sur la feuille fraiche…

Au démoulage 48h après, mon savon avait une couleur marron que j’en aurais pleuré de dépit… Point de vert du tout… les feuilles de figuier ont fusionné avec le savon, j’ai dû les retirer à la pince à épiler en poussant des jurons jusqu’à perdre patience. J’étais à 2 doigts de tout jeter.

Je les ai néanmoins découpés, laissés sécher… Au final, ils me le rendent bien : leur odeur est superbe, douce, sucrée, fruitée et herbacée à la fois. Et puis je me suis habituée à leur mocheté… Ma foi, leur vocation est de fondre sous la douche. Et vu le peu d’égard que leur accorde ma horde de jeunes mâles (« Et ben ? C’est un savon, quoi… ») , je me demande souvent à quoi ça sert que j’y mette amour et dévotion si ce n’est pour mon plaisir personnel (et ça, je le vaux bien !)

Pour me consoler, mon Doux m’a dit « il n’est pas plus moche qu’un savon d’Alep »… Certes.

Où l'on voit la feuille prisonnière du savon

Où l’on voit la feuille prisonnière du savon

 

 



6 commentaires :

mensana

Je suis en accord avec Doux ! Le savon D’alerte est moche mais je l’adore ! En tout cas j’ai éclaté de rire en voyant que la aussi il y avait de la figue ! Il doit sentir très bon !

(hum, qui suis-je, disons qu’à une époque, tu m’as vue venir :-D)

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Labaroline

Je viens de te te reconnaitre chez toi à ton tian 😉 Contente de te (re)trouver ici !

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Mamanlit

Tes mâles sont nuls! Il est superbe ce savon!…. et puis au moins ilq peuvent se laver. Nomeho !

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Labaroline

Oui je confirme, le jeune mâle manque de finesse et de sens du discernement !

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Anne

Ben moi j’adore! Et j’imagine très bien me laver avec!

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patsch

Ah ! je l’aime ce savon brut presque minéral ! avec l’empreinte de la feuille , génial !
J’aime aussi beaucoup tes photos.

Je mets ton blog dans mes favoris car j’aime beaucoup ta façon de raconter 😉
Tu devrais venir faire un article sur P&C…

Tournes -toi vers les copines pour l’appréciation car avec les « mecs « …hum

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